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Voyage en haute mer avec la pianiste Aline Piboule

 En CD et en concert dans le cadre du Printemps des arts de Monte-Carlo, l’artiste propose un programme aventureux dans des eaux peu explorées de la musique classique.

Le programme du CD d’Aline Piboule paru, début mars, sous pavillon Printemps des arts de Monte-Carlo réunit des œuvres rares signées Gustave Samazeuilh, Abel Decaux, Pierre-Octave Ferroud et Louis Aubert. Des îlots à peine identifiés dans la cartographie musicale de la France du début du XXe siècle. Sans forcément chercher à s’écarter des références de l’époque qui ont pour nom Debussy et Ravel, chaque compositeur semble s’être dit, le temps d’un Clair de lune (Samazeuilh, Decaux) ou de quelques Tableaux rutilants (Ferroud, Aubert) : « Pourquoi pas moi ? »

Alors « pourquoi eux ? », s’empresse-t-on de demander à la pianiste connue pour son goût des récitals aventureux. « J’ai présenté l’an dernier des pièces de Charles Koechlin en alternance avec des morceaux de György Ligeti », rappelle Aline Piboule avant d’expliquer que le programme de son nouveau disque a été entièrement conçu par Marc Monnet, le compositeur qui assure la direction artistique du Printemps des arts de Monte-Carlo, lui aussi réputé pour sa navigation hors des eaux territoriales du répertoire classique.

Celle proposée, en 2020, par le septuagénaire inoxydable à l’exploratrice s’est d’abord limitée au port de la principauté, ou plus exactement à l’Opéra Garnier, qui accueille les concerts du festival. « J’ai rallié Monaco le 13 mars alors qu’un vent d’annulations commençait à balayer la France, se souvient Aline Piboule, 40 ans. Deux heures après mon arrivée, le Printemps des arts emboîtait le pas aux autres manifestations annulées pour cause de confinement mais j’ai quand même pu jouer le programme devant une poignée d’invités puis l’enregistrer au même endroit en juillet dernier. »

Une série de fulgurances

Un an après, une nouvelle chance sera donnée aux festivaliers monégasques d’entendre Aline Piboule, dimanche 4 avril. « Fin du concert à 17 heures pour que les Français qui voudraient y assister puissent rentrer chez eux avant le couvre-feu. »

Par Pierre Gervasoni - Le Monde Culture 

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