Reporters sans frontières (RSF) dénonce l'acharnement dont est victime le blogueur et défenseur des droits humains bahreïni, Nabeel Rajab, qui vient d’être condamné à cinq ans de prison pour des tweets.
Cette peine s’ajoute aux deux ans de prison que Nabeel Rajab était déjà en train de purger. Le blogeur qui est également le président du Bahrain center for human rights a en effet été condamné en juillet dernier pour "propagation de rumeurs et de fausses nouvelles" lors d'interviews télévisées critiques du pouvoir.
“Reporters sans frontières dénonce une condamnation injustifiée et réclame la libération immédiate de Nabeel Rajab. RSF déplore par ailleurs l’acharnement des autorités bahreïnies contre un homme dont le seul crime est d’avoir exercé son droit à s’exprimer librement pour dénoncer les violations des droits humains.”
Depuis 2011, Nabeel Rajab a été constamment arrêté et emprisonné. Sa santé se dégrade et il a dû être hospitalisé à plusieurs reprises durant ses périodes de détention. Libéré en juillet 2015 par une grâce royale pour “raisons de santé”, il est à nouveau détenu depuis juin 2016 – c’était alors sa sixième arrestation.
Quinze journalistes et citoyens journalistes sont actuellement en détention au Bahreïn pour des raisons liées à leur travail d’information, d’après le baromètre de RSF. La peur d’un renversement du régime en 2011, dans ce petit pays siège de la Ve Flotte des Etats-Unis dans le Golfe, et qui accuse l’Iran de chercher à le déstabiliser, a accru la répression et la censure des voix dissidentes. Un tour de vis supplémentaire est donné cette année à l’approche des élections.
Le Bahreïn se situe à la 164e position sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2017 établi par Reporters sans frontières.
Par RSF
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