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Politique. En Thaïlande, Pita Limjaroenrat échoue aux portes du pouvoir


Le 13 juillet, le Parlement thaïlandais a rejeté la candidature du leader de Move Forward pour le poste de Premier ministre. Le candidat progressiste a encore deux chances pour se faire élire.

Le chef du parti Move Forward, vainqueur des élections législatives en mai, a perdu le 13 juillet le vote organisé au Parlement pour désigner le prochain Premier ministre thaïlandais. Pita Limjaroenrat, seul candidat déclaré, a recueilli 324 voix (311 députés et 13 sénateurs), loin des 375 nécessaires : 188 députés et 193 sénateurs ont voté contre lui ou se sont abstenus. Un nouveau vote aura lieu dans les prochains jours, auquel “Pita” pourra à nouveau se présenter.

Le quotidien Thai Enquirer rappelle les deux enquêtes de la Cour constitutionnelle visant le député de 42 ans. La première pour avoir “violé l’article 151 de la législation électorale en détenant des actions dans la chaîne ITV”. La seconde pour son projet de réviser la loi sur le crime de lèse-majesté, ce qui pourrait constituer “une tentative de renverser la monarchie constitutionnelle”.

“Plusieurs élus ont été très clairs sur le fait que la volonté de Pita de modifier cette loi était la principale raison pour laquelle ils ne pouvaient pas soutenir sa candidature.” Certains ont laissé entendre qu’ils pourraient voter pour lui si l’amendement venait à être retiré.

“Je n’abandonne pas”

Cité par The Guardian, le chef de la coalition Move Forward a indiqué qu’il acceptait le résultat du scrutin mais n’envisageait pas de baisser les bras. “Merci pour les 13 votes [des sénateurs] qui sont assez courageux pour traduire la voix du peuple”, a-t-il confié. Les sénateurs, nommés par l’armée, sont réputés hostiles au mouvement réformateur.

“Je comprends qu’ils soient soumis à une forte pression et que plusieurs incitations ne leur permettent pas de voter en accord avec le peuple. Mais je n’abandonne pas, je vais élaborer une nouvelle stratégie.”

Toujours selon le quotidien britannique, de nombreux internautes étaient très virulents à l’égard des sénateurs, affirmant qu’ils n’avaient pas respecté la volonté des citoyens exprimée lors des élections législatives. Des appels à manifester ont été lancés par les partisans de Pita.

World Opinions - Courrier international

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