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Centrale nucléaire de Zaporijia : Russie et Ukraine s'accusent après de nouveaux tirs

 

Moscou et Kiev se sont de nouveau accusés de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie.

Kiev et Moscou ont de nouveau échangé, samedi 13 août, des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine. « Limitez votre présence dans les rues d'Enerhodar ! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants » russes, a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Enerhodar – ville dans laquelle se trouve la centrale – resté loyal à Kiev.

« Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijia. [...] L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes », ajoute le message.

La centrale endommagée

En fin de journée, les renseignements militaires ukrainiens ont affirmé que « les occupants [russes] bombardent la centrale nucléaire [...] depuis le village de Vodiané, située à proximité immédiate, sur la rive droite du Dniepr », le fleuve qui sépare les zones aux mains des Russes de celles contrôlées par les autorités ukrainiennes. L'une des frappes a endommagé une unité de pompage et une autre « a entraîné la destruction partielle du service d'incendie responsable de la sécurité de la centrale nucléaire », selon un communiqué des renseignements militaires qui accusent également les forces russes de « préparer des provocations sous drapeau ukrainien ».

De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle a conquises dans la région de Zaporijia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs. « Enerhodar et la centrale nucléaire de Zaporijia sont à nouveau sous le feu des militants [du président ukrainien Volodymyr] Zelensky », a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov. Les projectiles sont tombés « dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale », a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.

« Chantage » nucléaire

Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un « chantage russe » autour du site nucléaire. « Les occupants essaient d'intimider les gens de façon extrêmement cynique en utilisant la centrale nucléaire de Zaporijia », a dit le président qui affirme que les forces russes se « cachent » derrière la centrale pour bombarder les villes sous contrôle ukrainien de Nikopol et de Marganets. « Chaque jour passé par le contingent russe sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijia et les régions voisines accroît la menace nucléaire pour l'Europe », a-t-il averti, appelant à « de nouvelles sanctions contre la Russie » afin de « bloquer l'industrie nucléaire russe ». Il a ajouté que les responsables du « chantage » devraient « être jugés devant une cour internationale ».

Plusieurs bombardements, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé la centrale de Zaporijia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Les premières frappes, le 5 août, ont notamment touché un transformateur de ligne électrique haute tension, entraînant l'arrêt automatique du réacteur n° 3 de la plus grande centrale nucléaire d'Europe et le démarrage de ses groupes électrogènes de secours. Les dernières frappes en date, jeudi, avaient endommagé une station de pompage et des capteurs de mesure de la radioactivité. Les autorités ukrainiennes, soutenues par leurs alliés occidentaux, appellent à la démilitarisation de la zone et au retrait des troupes russes qui occupent le site depuis mars.

World Opinions / agences

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