En réaction à la décision rendue par la Cour suprême 24 juin, qui annule l’arrêt Roe c. Wade, Tarah Demant, directrice nationale par intérim des programmes, du plaidoyer et des affaires gouvernementales à Amnesty International États-Unis, a déclaré :
« Aujourd’hui, nous avons passé un cap sinistre dans l’histoire des États-Unis avec l’annulation de l’arrêt Roe c. Wade par la Cour suprême, qui prive les Américains et Américaines du droit à l’avortement. Des millions de personnes susceptibles de tomber enceintes dans le pays sont maintenant face à un avenir où elles ne pourront pas faire certains choix très personnels qui concernent leur corps, leur futur et le bien-être de leurs familles. Cette décision touche tout le monde aux États-Unis, qu’on soit ou non en capacité d’être enceinte. Vous connaissez quelqu’un qui a avorté. Nous en connaissons tous, car environ une femme sur quatre dans le pays sollicite une interruption de grossesse au cours de sa vie.
Des millions de personnes susceptibles de tomber enceintes dans le pays sont maintenant face à un avenir où elles ne pourront pas faire certains choix très personnels qui concernent leur corps, leur futur et le bien-être de leurs familles.
Tarah Demant
« Des personnes vont être forcées à accoucher. D’autres seront contraintes de se tourner vers des avortements à risques. Ceci est le résultat d’une campagne de plusieurs décennies visant à contrôler le corps des femmes, des filles et des autres personnes pouvant être enceintes. Et cette décision ouvre la voie dans chaque État à des lois sans précédent qui criminaliseront les avortements, ainsi qu’à d’autres propositions de loi visant à supprimer certains droits fondamentaux aux États-Unis, notamment de potentiels textes concernant l’accès au contrôle des naissances, l’égalité entre les genres et le mariage pour tous, ou susceptibles de revenir sur des lois anti-discrimination.
Nous disons à nos sympathisant·e·s et à toutes les personnes dans le monde qui regardent ce moment avec le même sentiment d’horreur et de douleur que nous : quoi que vous ressentiez – de la colère, de la peur, de la trahison, de la tristesse – vous n’êtes pas seul·e·s.
Tarah Demant
« Peu importe ce que dit la Cour suprême, l’avortement reste un droit humain et les États du monde entier sont toujours tenus de faire respecter ce droit. Nous disons à nos sympathisant·e·s et à toutes les personnes dans le monde qui regardent ce moment avec le même sentiment d’horreur et de douleur que nous : quoi que vous ressentiez – de la colère, de la peur, de la trahison, de la tristesse – vous n’êtes pas seul·e·s. Vous faites partie de l’immense majorité des Américains et Américaines qui ne sont pas d’accord avec la décision d’aujourd’hui. Vous faites partie des 10 millions de personnes sur la planète qui composent ce mouvement populaire pour les droits humains. C’est de là que viennent notre force et notre espoir : nous sommes la majorité. »
World Opinions - Amnesty International
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