Alors que les violences continuaient de s’intensifier en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu dans la ville de Lod, dans le centre d'Israël, le 13 mai.
Cette ville, caractérisée par une population mixte juive et palestinienne, a été le théâtre de violences commises par des groupes d’« autojusticiers » composés d’une part de Juifs israéliens, y compris des colons de Cisjordanie, et d’autre part de citoyens palestiniens d'Israël.Benjamin Netanyahu s’est adressé aux agents de la Police israélienne des frontières qui ont été déployés à Lod, ainsi qu’ailleurs en Israël afin de maintenir l'ordre. Selon les médias qui ont traduit ses propos prononcés en hébreu, il leur a dit : « Nous entendons parler de craintes au sujet de [futures] commissions d'enquête, d’investigations, d'inspections… Nous vous donnerons tous les outils pour vous protéger et [pour protéger] les citoyens d'Israël. ». Il a ajouté : « Vous avez tout notre soutien, n'ayez crainte. »
« Netanyahu a affirmé que la Police israélienne des frontières, qui a pourtant commis des abus lors de précédentes opérations de maintien de l'ordre abusif, ne devrait pas craindre des enquêtes ; ceci est de fait une invitation à utiliser une force excessive », a déclaré Eric Goldstein, directeur par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Si l'administration Biden souhaite réellement axer sa politique étrangère sur le respect des droits humains, les États-Unis, ainsi que d'autres pays alliés d’Israël comme le Royaume-Uni et la France, devraient souligner que les forces de sécurité israéliennes ont l’obligation de protéger les droits de tous les habitants, et seront tenues responsables en cas contraire. »
Freedom1 / Human Rights Watch
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