La chancelière qui fêtera, dimanche, 15e anniversaire de son élection, a laissé peu de prises aux oppositions politiques durant la crise sanitaire.
Cette fois, le Reichstag était bien gardé. Mercredi 18 novembre, les opposants aux restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 n’ont pas rejoué la scène du 29 août, quand quelques centaines d’entre eux tentèrent de prendre d’assaut le siège du Parlement allemand (Bundestag).
Mais leur colère était intacte, et Berlin a de nouveau été le théâtre, mercredi, de manifestations bruyantes contre une Angela Merkel accusée de vouloir instaurer une « dictature » en faisant voter une nouvelle mouture de la « loi de protection contre les infections », comparée, par ses détracteurs, à celle qui donna les pleins pouvoirs à Adolf Hitler, en mars 1933.
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Ces images, pour autant, ne doivent pas tromper. Certes, le gouvernement allemand se heurte, depuis le début de l’épidémie, à une opposition résolue et protéiforme, où se mêlent militants d’extrême droite aux velléités factieuses, conspirationnistes enflammés, antivaccins convaincus et citoyens ordinaires sincèrement soucieux de défendre les libertés fondamentales. Mais cette opposition reste très circonscrite. Au total, moins de 10 000 manifestants étaient ainsi présents, mercredi, à Berlin. En juillet et en août, certains rassemblements « antimasque » avaient attiré deux à trois fois plus de monde dans la capitale allemande.
Pour Angela Merkel qui fêtera, dimanche 22 novembre, le 15e anniversaire de son élection à la tête du gouvernement, ces chiffres sont plutôt rassurants. Conspuée par une petite minorité active, la chancelière jouit en effet de sondages dont rêveraient la plupart de ses homologues. Début novembre, sa cote de popularité atteignait ainsi 74 % d’opinions favorables dans le baromètre mensuel ARD-Deutschlandtrend, soit 21 points de plus qu’en mars, au début de l’épidémie de Covid-19. Jamais elle n’avait atteint un tel taux de satisfaction depuis avril 2015, à la veille de la crise de réfugiés.
Par Thomas Wieder - lemonde.fr
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