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L'opposition malienne rejette le plan des pays d'Afrique de l'Ouest


Après deux mois d'une mobilisation anti-pouvoir, la coalition à la tête de la contestation au Mali a rejeté mardi le plan de sortie de crise ouest-africain. Elle exige "plus que jamais" la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Lundi, les 15 présidents de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis en sommet extraordinaire par visio-conférence, ont lancé un appel solennel à "l'union sacrée" des Maliens et fait des "recommandations" pour un retour à la normale, menaçant de sanctions les récalcitrants.
Crainte des groupes djihadistes
Ils ont dit craindre une répétition du scénario de 2012, quand un coup d'Etat avait favorisé la prise de contrôle du nord du pays par des groupes djihadistes, qui auraient pu étendre leur mainmise sur l'ensemble du Mali sans une intervention internationale à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits communautaires et à du banditisme, se poursuivent et se sont même étendues depuis 2015 au centre du Mali et aux pays voisins, Burkina Faso et Niger.
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont accentué la pression en exhortant toutes les parties à "suivre ces recommandations sans délai", après avoir exprimé leur "profonde préoccupation".
"Etonnement" face aux conclusions de la Cédéao
Mais le Mouvement du 5-juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), coalition hétéroclite d'opposants politiques, de chefs religieux et de membres de la société civile, a une nouvelle fois rejeté mardi le plan de sortie de crise.
Dans un communiqué, il a dit avoir "appris avec étonnement les conclusions du Sommet extraordinaire" de la Cédéao, "lequel continue de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif" de mars-avril.
Le mouvement "constate, avec regret", que les recommandations de la Cédéao "ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise" et estime qu'elles "ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du peuple malien".
Vent debout contre le chef de l'Etat
La coalition, qui s'appuie sur son alliance avec l'influent imam Mahmoud Dicko, ancien soutien du président Keïta, dit "IBK", devenu sa bête noire, "exige plus que jamais la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime", selon le communiqué.
Blog Freedom1/afp/oang

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