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En Tunisie, un nouveau gouvernement et peu de marge de manœuvre

 Près de deux mois et demi après le coup de force du 25 juillet, le président Kaïs Saïed n’est plus la seule et unique tête de l’exécutif en Tunisie. Lundi 11 octobre, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, elle-même récemment nommée, a annoncé la composition de son équipe : 

Vingt-cinq ministres – dont un tiers de femmes – chargés de « restaurer la confiance » et de « lutter contre la corruption ». Alors que la Tunisie vit toujours sous un régime d’exception dans lequel Kaïs Saïed concentre les pouvoirs législatifs et exécutifs, sans recours possible, de quelle marge de manœuvre disposera le nouveau gouvernement ?

La première ministre a dévoilé la composition de son équipe, dont un tiers de femmes et beaucoup de personnalités inconnues du public.

Dans la configuration politique actuelle, « les profils des nouveaux ministres sont rassurants par leurs compétences », estime le politiste Youssef Cherif, mais ils sont « inconnus du grand public et très éloignés de la politique ». 

La plupart sont des technocrates, issus du monde universitaire ou de l’administration, ou des proches de Kaïs Saïed, comme l’avocat et ancien coordinateur de campagne du chef de l’Etat, Taoufik Charfeddine. Ministre de l’intérieur pendant quatre mois sous l’ancien gouvernement de Hichem Mechichi, il a été à nouveau nommé à ce poste lundi. Une réhabilitation qui marque la volonté de la présidence de garder un œil sur un ministère connu pour son fonctionnement autonome, héritage de l’Etat policier mis en place sous la dictature de Zine El-Abidine Ben Ali.

Par Lilia Blaise(Tunis, correspondance) - Le Monde

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