"A Paris, les magasins de musique sont littéralement dévalisés. Des gars qui n’avaient plus ouvert leur étui de basse depuis dix ans viennent s’acheter de nouvelles cordes!" Philippe Manœuvre n’en revient pas. Samedi, le journaliste rock que l’on pensait revenu de tout animera la première édition française de Rockin’ 1000 au Stade de France. Initié en 2015 par un Italien, Fabio Zaffagnini, désireux de faire venir le groupe Foo Fighters en Emilie-Romagne, le concept consiste à réunir mille musiciens amateurs lors d’un gigantesque concert de reprises rock.
"Il me paraissait impossible de remplir un stade sans star ni tête d’affiche. Et pourtant, si, à une semaine de l’événement, je constate que nous sommes prêts d’être complets : nous en sommes à 47.800 tickets vendus. C’est un projet qui fait du bien à tout le monde, de 16 à 65 ans. Je vois des médecins, des chômeurs, d’anciens punks qui se retrouvent avec l’envie de rappeler que le rock a encore de belles années à vivre."
Du Nirvana, du Queen et... du Johnny Hallyday
Jeudi matin, les 1.038 musiciens - dont 300 batteurs et quelques confrères à la guitare, Olivier Nuc du Figaro et Eric Bureau du Parisien - installeront leur matériel sur la pelouse du Stade de France. Après deux jours de répétition, le "plus grand groupe du monde" interprétera dix-neuf titres, principalement anglais (Smells like Teen Spirit de Nirvana à We Will Rock You de Queen) mais aussi quelques classiques français (Allumer le feu de Johnny Hallyday, Un autre monde de Téléphone).
"C’est un événement très troisième millénaire : faire quelque chose qu’on n’a jamais entendu. Et ça fait du bruit! Dans un mois, l’Allemagne prendra le relais au Stade de Francfort. Et je sais que les Américains sont très excités à l’idée d’en organiser un Rockin’ 1000 à leur tour."
- Par
- Ludovic Perrin/lejdd.fr
Articles
0 comments :
Enregistrer un commentaire
التعليق على هذا المقال