Le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un "péché grave" en décidant de le désarmer d'ici fin 2025 et qu'il ferait comme si cette décision "n'existait pas".
Le gouvernement "a commis une faute grave en prenant une décision qui prive le Liban de l'arme de la résistance contre l'ennemi israélien", a déclaré dans un communiqué le mouvement chiite soutenu par l'Iran, estimant que cette décision "sapait la souveraineté du Liban" et "donnait les mains libres à Israël".
Le gouvernement libanais a en effet chargé mardi l'armée de préparer un plan pour désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile.
Après le cessez-le-feu
Cette décision, encore impensable avant la guerre avec Israël ayant fortement affaibli le mouvement pro-iranien à l'automne dernier, a été prise lors d'une réunion du Conseil des ministres, à l'heure où l'influence du Hezbollah sur la scène politique libanaise, qu'il dominait, a nettement reculé.
Elle s'inscrit dans le cadre de l'application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. L'accord prévoit que seuls six organismes militaires et sécuritaires sont autorisés à porter les armes.
Question épineuse
Le désarmement du Hezbollah constitue une question épineuse au Liban. La formation chiite est la seule à avoir conservé son arsenal après la guerre civile (1975-1990) au nom de la "résistance" contre Israël, qui a occupé le sud du pays jusqu'en 2000.
Avant son dernier conflit avec Israël, enclenché au début de la guerre à Gaza en 2023, le Hezbollah faisait figure de force toute-puissante au Liban.
Mais avec le bouleversement des équilibres internes et les conséquences du conflit avec Israël, les options du Hezbollah semblent désormais limitées.
World Opinions + Agences
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