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Omar Sy publie un livre... « Viens, on se parle » : vie aux États-Unis, enfance en France, avis sur l’actualité

 

Choix de vivre aux États-Unis, famille, religion, montée de l’extrême droite et de la violence chez les jeunes, polémique Aya Nakamura… l’acteur de 46 ans se dévoile dans un livre aux éditions Albin Michel « Viens, on se parle », co-écrit avec la journaliste du Nouvel Obs, Elsa Vigoureux.

Ses prises de parole sont rares et toujours scrutées avec intérêt. Mercredi 24 avril, Omar Sy a publié un livre aux éditions Albin Michel « Viens, on se parle », co-écrit avec la journaliste du Nouvel Obs, Elsa Vigoureux. La reporter a suivi l’acteur préféré des Français pendant trois ans, entre Paris, Los Angeles et le Sénégal pour restituer une « conversation libre ».

Choix de vivre aux États-Unis, famille, religion, montée de l’extrême droite, violence chez les jeunes, racisme et injustices, polémique Aya Nakamura… l’acteur de 46 ans se livre : « Fils d’immigrés d’Afrique de l’Ouest, grandi en banlieue, noir et musulman : ça fait ce cocktail que vous appelez « symbole » et cela devient politique. »

Choix de vivre aux États-Unis

Omar Sy, sa compagne Hélène et leurs cinq enfants sont installés à Los Angeles depuis 2012, après le succès d’Intouchables. Une décision prise avant tout dans l’intérêt de ses enfants, Selly (23 ans), Sabah (21 ans), Tidiane (18 ans), Alhadji (15 ans) et Amani-Nour (7 ans). « Je voulais protéger mes enfants. Ils n’ont rien à voir avec ça et en tant que père, je ne voulais pas qu’ils en subissent les conséquences, qui auraient pu être dramatiques pour eux. J’ai choisi de les enlever de l’équation », confie l’acteur dans une interview pour Le Nouvel Obs.

Et à « ceux qui le traitent d’exilé fiscal », Omar Sy répond : « Ce sont les mêmes gens d’extrême droite qui me qualifient d’ingrat envers la France, pays sur lequel ils crachent à longueur de journée. Ce qui n’est pas mon cas. » Celui qui tient le rôle principal de la série « Lupin » ajoute : « Si je montrais ma feuille d’impôt, ça fermerait pas mal de becs. Je suis énormément taxé, mais je n’ai pas à en apporter la preuve […] Est-il utile de préciser à ceux qui voudraient trop l’oublier que je suis aussi un citoyen français, et qu’à ce titre je paie des impôts à la France, chaque fois que j’y travaille. »

Montée de l’extrême droite

Dans le Nouvel Obs, l’acteur réagit à la polémique autour d’Aya Nakamura, dont le nom tourne en boucle dans les conversations et dans les médias depuis que le magazine L’Express a émis l’idée qu’elle chante un morceau d’Edith Piaf à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet. La Franco-Malienne est depuis dénigrée par l’extrême droite.

« Je fais le constat désolant qu’on en est là, en France. Qu’en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent… On verra où en sera la France aux prochaines élections… Tout ce que je peux vous dire, c’est que mon optimisme est mis à rude épreuve en ce moment », a déclaré Omar Sy, à l’heure où l’extrême droite monte partout en Europe et notamment en France.

« À une génération près, j’aurais été un de ces mômes qui veulent voir ailleurs (en référence aux migrants) », Omar Sy, dont le père Sénégalais a immigré en France en 1962.

Montée de la violence chez les jeunes

Omar Sy parle aussi de sa jeunesse dans une banlieue défavorisée de Trappes et de son regard sur la montée de la violence chez les jeunes. « Je ne me reconnais plus en eux (les jeunes). Leur violence me dépasse, je suis déphasé, je ne suis plus de ce monde-là. On a changé d’époque. Le nouveau monde sous nos pieds, ce n’est pas le nôtre. Tout ce que je connais de la banlieue, je ne peux rien en dire, sauf à parler de la mienne, de mon temps, de mes lieux, des miens », explique l’acteur qui se souvient d’une scène qui a mal tourné lors du tournage de la saison 2 de Lupin, à Nanterre.

Il raconte avoir été frôlé par un tir de mortier tiré par des jeunes et s’être réfugié dans un kebab avec son équipe le temps que la situation se calme. « Quand ressort de là, on se rend compte qu’ils ont tout pris : caméras, perches, consoles, objectifs, tout le matos du tournage. Certains ont été terrifiés, jusqu’à croire à un attentat. »

Se préserver

L’acteur dit être revenu à la religion en 2010. « Je vivais des choses incroyables, je faisais des trucs incroyables, j’offrais des moments incroyables aux miens. C’était trop. Il fallait croire en Dieu, sinon on finit vite par penser qu’on est soi-même Dieu », explique-t-il, tout en décrivant la prière comme « une bonne douche » qui « fait du bien » : « Ou un peu comme quand tu as les mains pleines de courses, et que tu te poses, tu lâches les sacs. »

Même s’il se confie longuement, Omar Sy tient à conserver son intimité pour se préserver de « la comparaison » et de la « jalousie » comme il l’a souligné sur l’antenne de RTL ce jeudi matin : « Quand c’est personnel, quand c’est l’intime, c’est autre chose. Ces sujets-là (la sexualité et l’argent), les gens sont carnivores, c’est hyper malsain l’intérêt de ce truc-là dans notre société. Je n’ai pas envie de nourrir ça, de mettre de l’eau dans ce moulin-là. »

World Opinions - Le Nouvel Obs - La voix du Nord

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