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Plus de 1400 migrants évacués d'un campement au nord de Paris

Un total de 1436 migrants, dont 93 enfants, ont été évacués mardi du campement parisien de la Porte d'Aubervilliers. Cette opération marque une nouvelle étape vers le démantèlement complet de ces camps insalubres de la capitale promis par les autorités.
Les migrants, qui avaient planté des tentes ou monté des baraquements de fortune au bord du périphérique, ont été emmenés dans des gymnases ou des centres d'accueil franciliens.
Encadrés par un important dispositif policier, les occupants du campement sont partis avec le strict minimum dans des sacs de course ou des valises. Ils ont laissé derrière eux des tentes en vrac sur un terrain boueux aux allures de bidonville jonché de matelas, vélos et détritus, que les services de la Ville de Paris ont commencé à nettoyer.
"Pour l'instant, on ne sait rien du tout"
Avec ses trois filles, Fatima, 38 ans, venue de Côte d'Ivoire, y dormait "dans une tente, dans la saleté", quelque heures encore avant de monter dans un bus, sans en connaître la destination. "On va voir ce que la préfecture peut nous donner. Pour l'instant, on ne sait rien du tout (...), mais on garde espoir", a-t-elle déclaré.
Yssouf, lui aussi Ivoirien et âgé de 29 ans, vivait dans une tente depuis décembre. Il a déjà été hébergé dans un centre pour demandeurs d'asile mais a été débouté et s'est retrouvé à la rue. "Je suis soulagé de cette opération car le froid commence à être pesant", confie-t-il, en espérant "quand même qu'un hébergement pérenne va arriver".
Promesse du ministre de l'Intérieur
Le préfet de police Didier Lallement a souligné que cette opération d'évacuation "se situe dans la continuité des engagements pris" par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Nous ne recommencerons pas un cycle infini évacuations/réinstallations. Ce serait incompréhensible pour les concitoyens", a-t-il insisté, en soulignant que les camps de migrants sont "des lieux de pauvreté et de désespoir, mais aussi de criminalité".
Christophe Castaner a récemment promis que ces sites allaient être évacués avant fin 2019 et la police a ensuite opéré un tour de vis sécuritaire: plus aucune réinstallation sur les terrains évacués, en raison d'un imposant dispositif des forces de l'ordre.
L'évacuation de mardi est la 60e depuis 2015. Les autorités veulent rediriger les migrants vers des centres adaptés, dans un délai de deux mois et demi, soit dans la capitale, soit ailleurs en France.
Blog Freedom1/afp

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