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A New York, une Guatémaltèque réfugiée dans une église pour éviter l’expulsion

Depuis jeudi 17 août, Amanda Morales s’est installée dans une église du nord d’Harlem pour éviter l’expulsion. Son cas a été largement médiatisé.
Comme au Moyen Age, lorsque les fugitifs cherchaient asile dans les églises, Amanda Morales, une immigrée clandestine guatémaltèque, s’est réfugiée dans l’église anglicane d’Holyrood Santa Cruz, dans le quartier hispanisant de Washington Heights, au nord d’Harlem, à New York. Elle était censée quitter le territoire américain jeudi 17 août, et s’envoler pour le Guatemala. Elle est désormais protégée de la police de l’immigration américaine, qui ne pénètre pas dans les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte.
Aucun texte de loi ne le garantit, mais, explique Juan Carlos Ruiz, pasteur luthérien qui fédère la lutte interconfessionnelle contre les expulsions et s’occupe de Mme Morales, « c’est le poids de la tradition. Ce pays a été fondé par les gens persécutés religieusement ».
Depuis quatre jours, Amanda Morales vit dans l’église néogothique Santa Cruz, proche de l’immense terminal de bus George Washington. La bibliothèque de l’église a été reconvertie en chambre de fortune, avec deux groupes de lits superposés, pour Amanda et ses trois enfants, Dulce (9 ans), Daniela (8 ans) et David (2 ans).
Timidement, elle raconte son histoire en espagnol, avec l’aide d’un interprète. La Guatémaltèque de 33 ans était, de facto, tolérée aux Etats-Unis depuis treize ans. Elle était entrée sans visa en 2004, mais la police avait fini par la laisser disparaître dans la nature. Jusqu’à ce qu’elle ait un accident de voiture, en 2012. N’ayant pas de permis de conduire, elle montre à la police américaine son passeport guatémaltèque… et ne tarde pas à avoir des nouvelles des services de l’immigration.
Changement de ton de l’administration
Pas d’expulsion, l’administration à l’époque se concentre sur les délinquants. Amanda Morales doit juste pointer tous les trois mois, puis tous les ans seulement. Elle est même autorisée à travailler, dans une fabrique de violoncelles. Jusqu’au mois de juillet, alors que l’administration durcit...
Par lemonde.fr

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