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France | Dans la « jungle » de Calais, surpopulation et tensions

Du bleu, du blanc, loin vers l’horizon. Depuis tous les promontoires de la « jungle » de Calais, le panorama est le même en regardant vers le nord : une étendue continue de bâches bleues truffée du blanc des caravanes et des grandes tentes collectives. 
La « jungle » semble désormais d’un seul tenant tant les abris y sont serrés, imbriqués presque les uns dans les autres. Vers le sud, en revanche, la dune a repris ses droits autour d’une petite école esseulée, de l’église érythréenne et de la mosquée ; seuls les « lieux de vie » subsistent un mois après l’évacuation.

Entre le 29 février et le 16 mars, 7,5 des 18 hectares de ce camp où s’arrêtent les migrants sur le chemin de l’Angleterre, ont été démantelés. Selon le bilan officiel, 328 personnes ont été relogées sous les grandes tentes de la sécurité civile et 254 ont accepté de partir en centre d’accueil et d’orientation (CAO), ailleurs en France ; souvent après un passage par les conteneurs du centre d’accueil provisoire (CAP) où 315 migrants de la zone sud ont aussi posé leur petit baluchon. 
Selon Christian Salomé de l’Auberge des Migrants, l’équation est différente. « Un quart des évacués est parti vers Paris ou d’autres petits campements voisins » comme celui de Norrent-Fontes qui a grossi tout à coup de 50 nouveaux venus, et « la moitié s’est tout simplement déplacé d’une centaine de mètres pour se réinstaller dans la zone nord ». Si la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, réfute ces données, elle reconnaît que le nord pourrait « avoir grossi d’un tiers ». L’objectif.

Par /lemonde.fr

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