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Manifestation au Kenya: le président retire son projet de taxe après des émeutes meurtrières


 Le président kényan William Ruto a annoncé mercredi 26 juin le retrait du projet de loi de finances contenant des hausses d'impôts controversées, après les manifestations meurtrières qui ont vu le parlement s'embraser mardi.

Dans un discours à la nation, il a déclaré qu'il était clair que les Kenyans "ne voulaient rien savoir" de ce projet de loi.

"Je concède", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne signerait pas le projet de loi.

Selon la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNHRC), financée par l'État, au moins 22 personnes ont été tuées lors des manifestations de mardi.

Quelles sont les propositions fiscales controversées du Kenya ?

Des manifestations concernant un projet de loi de finances impopulaire ont entraîné la mort de plusieurs personnes au Kenya, et une partie du bâtiment du parlement a été incendiée.

Les manifestants affirment que le projet de loi imposerait des hausses d'impôts inabordables aux citoyens ordinaires et aux entreprises, déjà accablés par le coût élevé de la vie.

La police a tiré à balles réelles sur les manifestants mardi, faisant plusieurs morts et des centaines de blessés.

Le gouvernement a renoncé à certaines des propositions litigieuses, mais les manifestants veulent que l'ensemble du projet de loi soit abandonné.

Que proposait le projet de loi initial ?

. Taxes sur les produits de base

Le projet de loi proposait initialement d'introduire une taxe de vente de 16 % sur le pain et de 25 % sur l'huile de cuisine.

Il était également prévu d'augmenter la taxe sur les transactions financières et d'instaurer une nouvelle taxe annuelle sur la propriété des véhicules s'élevant à 2,5 % de la valeur du véhicule.

Face à l'opposition de l'opinion publique, le gouvernement a déclaré qu'il renonçait à ces mesures.

 L'écotaxe

Une taxe sur les produits qui contribuent aux déchets et nuisent à l'environnement était une autre disposition clé du projet de loi que le gouvernement a proposé d'amender.

Les critiques ont souligné que cette taxe entraînerait une augmentation du coût d'articles essentiels tels que les serviettes hygiéniques. Selon eux, de nombreuses jeunes filles qui n'ont déjà pas les moyens d'acheter ces produits, manquent souvent l'école pendant leurs règles.

Les cuches pour bébés seraient également concernées.

Le gouvernement a ensuite déclaré que la taxe ne s'appliquerait qu'aux produits importés.

L'écotaxe visait également les produits numériques, notamment les téléphones portables, les appareils photo et les équipements d'enregistrement. Or, de nombreux Kényans affirment qu'ils dépendent de ces produits, essentiels à l'économie numérique, pour gagner leur vie.

World Opinions - BBC News

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