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De Purcell à Lloyd Webber, les musiques du couronnement de Charles III.. Vidéos

 

Le roi Charles III a choisi lui-même les œuvres qui vont accompagner la cérémonie de son couronnement, le 6 mai 2023. Son programme musical se veut un savant mélange entre le respect des traditions et une ouverture à la modernité.


Une cérémonie de couronnement sans musique en Angleterre est inimaginable. Comme le souligne l’historien britannique Simon Schama, "le rituel du couronnement ne peut produire de l’émotion que s’il est jalonné de grands moments musicaux."


Aussi un soin tout particulier a été accordé aux choix des œuvres qui vont immortaliser ce grand événement. Le sacre d'Elisabeth II en 1953 a duré près de trois heures, au cours desquelles ont été interprétées essentiellement des œuvres de musique sacrée, comme des hymnes et des antiennes.

Trois pièces classiques

Il semble bien que le nouveau monarque n’ait pas eu envie de suivre les traces de sa mère à la lettre. Il a sélectionné lui-même les œuvres qui vont accompagner la cérémonie.


Trois pièces très attendues résonneront dans les voûtes de Westminster. Elles sont signées respectivement par Purcell, Haendel et Elgar, trois des plus grandes figures de la musique classique au Royaume-Uni.

"Longue vie au roi"

Le roi Charles III fera son entrée à l’abbaye de Westminster sur l’hymne "I Was Glad When They Said Unto Me" de Henry Purcell. Cette pièce a été composée en 1661 pour le couronnement de Charles II. Elle a été reprise en 1902 à l’occasion du couronnement d’Edouard VII.

Pour l'occasion, le compositeur Hubert Parry a retravaillé l’œuvre et l’a calibrée de manière à ce que le monarque prenne sa place près du chœur au moment où les chanteurs lancent le "Vivat Rex", "longue vie au roi". L’hymne a également fait sensation durant le mariage de William et de Kate en 2011.

La musique de la Ligue des champions

Plus encore que l’antienne de Purcell, Georg Friederich Haendel et son célèbre hymne du couronnement "Zadok The Priest" seront très attendus. Haendel a composé cette pièce en 1727 à l’occasion du couronnement de Georges II. Depuis, l’œuvre est chantée lors de chaque cérémonie de couronnement britannique. Surtout, elle intervient au moment le plus sacré: celui de l’onction. Cet hymne est le plus solennel du couronnement et a inspiré un autre célèbre hymne, footballistique, celui de la Ligue des champions de l'UEFA.

L'hymne britannique non officiel

Le compositeur Edward Elgar est le troisième nom incontournable de la musique britannique au programme de la cérémonie du couronnement. Il a composé les célébrissimes marches dites "Pomp and Circumstance", dont la première date de 1901. Cette pièce a accompagné les cérémonies du couronnement d’Edouard VII en 1902, puis celles de ses successeurs Georges V et Elisabeth II.

L’œuvre est si populaire en Angleterre qu’elle s’est imposée comme l’hymne non officiel de Grande-Bretagne. Cette musique est extrêmement connue aussi aux Etats-Unis où elle est utilisée durant les cérémonies de remise de diplômes.

Commandes à douze artistes contemporains

Pour son couronnement, Charles a passé des commandes à douze compositeurs dont cinq femmes, du jamais vu. Parmi les hommes, on peut citer notamment le compositeur gallois Karl Jenkins ou l'Ecossais d'origine Patrick Doyle, qui s’est taillé une belle réputation au cinéma, au théâtre et à la télévision. Les fans de Harry Potter auront vu son nom à côté de la musique de l’épisode "Harry Potter et la coupe de feu".

Du côté des compositrices, on trouve notamment Judith Weir, "maître de musique du roi", première femme titulaire de ce poste qu'elle occupe depuis 2014, ou la compositrice de musiques de films Sarah Class, activement engagée pour l'environnement.

L'hymne du couronnement

L’œuvre la plus attendue et la plus délicate à composer est certainement l’hymne du couronnement, qui sera à jamais associée à l’avènement de Charles III. Le nouveau monarque a choisi d’en confier l’écriture à Andrew Lloyd Webber, le célèbre compositeur de comédie musicale à qui l’on doit "Cats", "Le fantôme de l’opéra" ou encore "Jesus Christ Superstar".

Peu d'éléments ont été dévoilés au sujet de cet hymne, si ce n’est qu’il repose sur le psaume 98 dont le texte commence par ces vers: "O Sing Unto The Lord a New Song; For he Hath Done Marvelous Things" ("Chante au Seigneur un chant nouveau, car il a accompli des merveilles"). Quant à Andrew Lloyd Webber, il espère simplement que son œuvre reflétera cette "occasion joyeuse".

Par Catherine Buse + RTS Culture + World Opinions 

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