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L'ONU accuse l'Iran de "meurtres d'Etat" contre des manifestants

 

L'ONU estime que les quatre exécutions de manifestants iraniens ces dernières semaines équivalent à des "meurtres d'Etat". Le Haut commissaire aux droits de l'Homme Volker Türk a accusé mardi à Genève le régime islamique d'utiliser la peine capitale comme "une arme".

Les procès inéquitables n'ont pas répondu aux règles internationales en termes de droits humains, affirme-t-il. Selon lui, le gouvernement ferait mieux d'écouter les griefs de la population et de garantir les libertés fondamentales.

Le Haut-Commissariat dénonce notamment une application de dispositions pénales vagues, le refus d'un accès à un avocat librement choisi ou des aveux contraints sous la torture. L'absence de la présomption d'innocence et le manque de possibilités de faire appel sont également ciblés. De même, la peine capitale a été imposée pour des crimes qui ne la justifient pas, insiste Volker Türk. Elle doit être appliquée aux seules infractions d'extrême gravité comme des homicides volontaires.

Les quatre personnes exécutées l'ont été en secret, sans que leurs proches n'en soient informés. Cette approche viole le droit international, selon l'ONU. Près d'une vingtaine de manifestants supplémentaires auraient été condamnés à cette sentence, dont au moins une femme et deux personnes qui pourraient être exécutées prochainement, et plus d'une centaine pourraient y faire face.

Appel à un "moratoire"

Le Haut commissaire réitère son appel à un "moratoire immédiat" sur les exécutions. L'Iran doit mener des réformes demandées par la population, dit-il également. Les personnes exécutées ont participé aux manifestations provoquées depuis mi-septembre par le décès de la jeune Mahsa Amini, interpellée pour avoir mal porté le voile islamique.

Téhéran qualifie ces protestations d'"émeutes". Selon les autorités, des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées au total. Des milliers de manifestants ont été arrêtés. Volker Türk s'est dit prêt à se rendre en Iran, une volonté restée sans réponse pour le moment. "Il n'y a pas d'accord sur un calendrier", ni de discussion sur le contenu d'une possible visite dans le pays, a affirmé à la presse le chef du Moyen-Orient au Haut-Commissariat.

World Opinions - Agences

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