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Vu d’Italie. En France, le tourisme postconfinement fait des dégâts

 

Les mesures contre le surtourisme se multiplient dans l’Hexagone, constate le quotidien italien “La Repubblica”. Il est désormais urgent de trouver des solutions durables pour préserver les sites touristiques.

Bivouacs interdits dans la vallée de la Chartreuse, restriction des baignades dans les Calanques et accès limité aux îles Lavezzi, au col de Bavella et aux gorges de la Restonica : les mesures visant à limiter le flux touristique se multiplient dans l’Hexagone, constate La Repubblica.

“Les excès du tourisme postconfinement affectent de nombreuses régions françaises”, explique le quotidien italien. De fait, les voyageurs frustrés par les mesures sanitaires se rattrapent et de nombreux lieux sont pris d’assaut.

L’an dernier, la déferlante de vacanciers a atteint des records dans les Calanques. La zone “a peut-être été parmi les premières victimes des conséquences du tourisme de proximité” : trafic routier, pollution, dégradation de l’environnement… Désormais, l’accès aux baies les plus touristiques n’est autorisé qu’à 400 baigneurs par jour, contre 2 500 habituellement.

“Ce ne sont là que les cas les plus extrêmes d’un phénomène qui dans l’Hexagone a donné lieu à un nombre considérable de mesures de restriction, ainsi qu’à des campagnes de sensibilisation menées par les organismes locaux de préservation de l’environnement et du patrimoine.”

Galets et assainissement

Dans la station balnéaire normande d’Étretat, la “foule océanique” inquiète les écologistes, tant pour des questions de sécurité que de conservation des falaises. D’autant plus que certains touristes emportent les galets comme souvenir. “Selon une estimation de 2019, en pleine saison les visiteurs arrivent à enlever du littoral près de 400 kilos de galets par jour.”

La commune, qui ne compte que 1 600 habitants, a dû faire face à des travaux de maintenance de son système d’assainissement, qui n’est pas prévu pour une telle déferlante de voyageurs.

Outre les mesures restrictives, des initiatives émergent, comme le partenariat mis en place par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec l’application routière Waze pour prévenir les gens en cas de forte affluence de touristes. Un système qu’utilise aussi le Mont-Saint-Michel pour indiquer à ses quelque 3 millions visiteurs annuels quand l’abbaye affiche complet pour les entrées.

“Améliorer les chemins de crête et la signalétique, adapter le ramassage des déchets aux nouveaux volumes touristiques” : il y a beaucoup à faire pour accueillir les foules et c’est en devenant Grand Site de France que la petite ville d’Étretat espère trouver les fonds pour faire face à cette crise touchant l’environnement et causée par le tourisme.

World Opinions  + Courrier internationalLa Repubblica

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