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Niger. De plus en plus d’enfants sont tués ou recrutés par des groupes armés dans la zone sahélienne des trois frontières – nouveau rapport

 De plus en plus d’enfants sont tués ou ciblés pour être recrutés par des groupes armés dans le contexte du conflit qui fait rage au Niger, aux frontières avec le Mali et le Burkina Faso, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport publié le 13 septembre 2021.

Ce rapport de 64 pages, intitulé « Je n’ai plus rien, à part moi-même. » Les répercussions croissantes du conflit sur les enfants dans la région de Tillabéri, illustre les conséquences dévastatrices qu’a sur les enfants le conflit au Niger, auquel participent l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda.

Ces deux groupes armés ont commis des crimes de guerre et d’autres atteintes aux droits humains dans le cadre du conflit, notamment des homicides de civils et des attaques contre des écoles. De nombreux enfants ayant assisté à des attaques meurtrières dans leur village subissent des traumatismes. Dans certaines zones, les femmes et les filles n’ont plus le droit de mener des activités en dehors du foyer et risquent d’être enlevées ou mariées de force à des combattants.

Dans la région de Tillabéri, au Niger, une génération entière grandit entourée par la mort et la destruction.

Matt Wells

Dans la région de Tillabéri, au Niger, une génération entière grandit entourée par la mort et la destruction. Des groupes armés ont attaqué à maintes reprises des écoles et des réserves de nourriture et ciblent des enfants lors de leur recrutement, a déclaré Matt Wells, directeur adjoint du programme Réaction aux crises – Questions thématiques à Amnesty International.

« Il faut que l’État nigérien et ses partenaires internationaux prennent de toute urgence des mesures pour suivre et prévenir les atteintes et pour protéger les droits fondamentaux de toutes les personnes touchées par ce conflit meurtrier, en particulier les enfants. »

Les autorités nigériennes ne protègent pas les civils. Des témoins ont expliqué que, malgré leurs appels passés en urgence, il était fréquent que les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger arrivent longtemps après la fin des homicides et des pillages.

Amnesty International estime que la situation au Niger est un conflit armé non international, compte tenu de l’intensité des violences et du degré d’organisation de l’EIGS et du GSIM.

Par Amnesty International

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