Les gouvernements devraient agir plus fermement pour empêcher les violences faites aux femmes dans le cadre des situations de confinement liées a la pandémie de Covid-19, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch dans un rapport adressé à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes. Ce problème risque d’être particulièrement grave dans le cas de femmes qui sont aussi confrontées à la discrimination ou à d’autres formes de marginalisation.
Dans les situations de #confinement dues au #Covid19, les #femmes partout dans le monde sont exposées au risque accru de #violencedomestique ou #violenceconjugale. Dans un rapport soumis à l’ONU, HRW émet plusieurs recommandations pour mieux les protéger. https://t.co/oCUq6QGOXr— HRW en français (@hrw_fr) July 5, 2020
Human Rights Watch a souligné ses préoccupations au sujet des travailleuses domestiques, des femmes âgées, des femmes handicapées (y compris celles qui vivent dans des institutions), des femmes avec peu accès aux outils informatiques, des femmes devant travailler au domicile, et de celles dont la situation de logement est précaire : dans tous ces cas, l’accès à une aide urgente risque d’être encore plus difficile dans le contexte de pandémie. Le rapport de 17 pages décrit diverses mesures que les gouvernements devraient prendre pour s’assurer que leurs réponses à la pandémie intègrent la protection de toutes les femmes face au risque accru de violences.
« Partout dans le monde, les autorités devraient s'inquiéter des signalements de violences sexistes liées aux situations de confinement dans le cadre de la pandémie de Covid-19 », a déclaré Amanda Klasing, codirectrice par intérim de la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Le risque de violences à l’égard des femmes qui vivent dans l'ombre ou en marge de la société demeurera particulièrement élevé, si les gouvernements n'agissent pas rapidement. »
Dans sa déclaration du 27 mars, Dubravka Šimonović, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, a souligné le risque accru de violence domestique dans le contexte des mesures prises pour lutter contre la pandémie. Human Rights Watch a de même exprimé ses préoccupations quant à ce risque, dû à divers facteurs comme le stress psychologique lié aux situations de confinement, la difficulté de vivre à l’étroit dans certains foyers et l’efficacité réduite des systèmes de soutien communautaire.
Les femmes âgées, par ailleurs confrontées au risque accru de complications médicales en cas d’exposition au Covid-19, sont dans une situation particulièrement précaire.
Les femmes handicapées sont exposées au risque s’abus, que ce soit dans des institutions ou parfois au domicile familial, comme l’a documenté un récent rapport Human Rights Watch sur de tel cas au Mexique.
L’Internet peut faciliter l'accès à des services d’aide et de soutien, mais la fracture numérique à l’échelle mondiale signifie que de nombreuses femmes n’ont pas cet avantage. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, plus de 300 millions de femmes ont un accès très limité à l'Internet mobile, en comparaison avec les hommes.
Selon des organismes de soutien aux femmes au Royaume-Uni, la crise du Covid-19 a exacerbé la difficulté pour les femmes issues de minorités ethniques, ou les femmes migrantes, a accéder aux services d’aide, souvent en raison du manque d’appareils numériques.
Les femmes travaillant dans des domiciles, notamment les employées domestiques , sont exposées à un risque accru d'abus. Face à de tels risques, les gouvernements devraient ratifier et mettre en œuvre la Convention sur la violence et le harcèlement adoptée en 2019 par l'Organisation internationale du Travail.
Blog Freedom1/Human Rights Watch
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