Sibylle Lewitscharoff et Katja Petrowskaja, écrivaines allemandes, l’une d’origine bulgare, l’autre ukrainienne, font chacune le récit, souvent sarcastique, d’un retour à l’Est (photo : le monument à l'Etat bulgare de Choumen). DR
En a-t-on jamais fini avec la mémoire ? Peut-être non ; ou pas aussi vite que le voudraient tous ceux que le thème lasse par principe. Mais même ceux-là devraient être séduits par Peut-être Esther, de Katja Petrowskaja, et Apostoloff, de Sibylle Lewitscharoff, deux livres parus récemment en Allemagne, deux récits de voyage dans l’espace (d’ouest en est) et dans le temps. Car tous deux ajoutent avec bonheur au genre de la littérature mémorielle le piment de la satire, voire du sarcasme. Dans les deux cas, le but poursuivi compte moins que la mesure de l’écart entre le « monde de nos pères » et l’état déglingué d’un univers mondialisé et volontiers cynique.
Pour ces deux écrivaines d’expression germanique mais ayant, à titre divers, un rapport essentiel avec l’Est – l’Ukraine pour Petrowskaja, la Bulgarie, pays natal de son père, pour Lewitscharoff –, Berlin, où elles vivent toutes deux, constitue un nœud par excellence et un bon point de départ. Sous la verrière de la toute récente gare centrale de la capitale allemande, « gare inhospitalière, comme si elle incarnait toutes les pertes qu’aucun train ne rattrapera », commence donc Peut-être Esther, alors que la narratrice s’apprête à embarquer dans le Warszawa Express. Katja Petrowskaja a passé sa jeunesse dans l’Union soviétique de la perestroïka (elle est née à Kiev en 1970). Sibylle Lewitscharoff, née en 1954, est devenue au fil des ans une des écrivains les plus remarqués d’outre-Rhin. Elle est la fille d’un médecin.
En a-t-on jamais fini avec la mémoire ? Peut-être non ; ou pas aussi vite que le voudraient tous ceux que le thème lasse par principe. Mais même ceux-là devraient être séduits par Peut-être Esther, de Katja Petrowskaja, et Apostoloff, de Sibylle Lewitscharoff, deux livres parus récemment en Allemagne, deux récits de voyage dans l’espace (d’ouest en est) et dans le temps. Car tous deux ajoutent avec bonheur au genre de la littérature mémorielle le piment de la satire, voire du sarcasme. Dans les deux cas, le but poursuivi compte moins que la mesure de l’écart entre le « monde de nos pères » et l’état déglingué d’un univers mondialisé et volontiers cynique.
Pour ces deux écrivaines d’expression germanique mais ayant, à titre divers, un rapport essentiel avec l’Est – l’Ukraine pour Petrowskaja, la Bulgarie, pays natal de son père, pour Lewitscharoff –, Berlin, où elles vivent toutes deux, constitue un nœud par excellence et un bon point de départ. Sous la verrière de la toute récente gare centrale de la capitale allemande, « gare inhospitalière, comme si elle incarnait toutes les pertes qu’aucun train ne rattrapera », commence donc Peut-être Esther, alors que la narratrice s’apprête à embarquer dans le Warszawa Express. Katja Petrowskaja a passé sa jeunesse dans l’Union soviétique de la perestroïka (elle est née à Kiev en 1970). Sibylle Lewitscharoff, née en 1954, est devenue au fil des ans une des écrivains les plus remarqués d’outre-Rhin. Elle est la fille d’un médecin.
Freedom1
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