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La foire Photo London mise sur l’émergence

Touchée par l’incertitude liée au Brexit, la manifestation britannique soigne les jeunes galeries.
En ce milieu du mois de mai, le soleil brille sur Photo London. Mais la foire britannique consacrée à l’image fixe a nettement senti passer l’orage du Brexit. La date initiale fixée pour quitter l’Union européenne (finalement reportée) était le 29 mars, soit un mois et demi avant le début de l’événement. De quoi donner des rides et des cheveux blancs aux galeristes comme aux organisateurs. Y aurait-il des taxes pour faire entrer et sortir les œuvres du pays ? Ou davantage de paperasse ? Devant tant d’incertitudes, la jeune galerie lilloise Cédric Bacqueville, dont c’est la première venue, a même été tentée de renoncer. « On est soulagés, mais on se demandait s’il n’y aurait que des Anglais dans la foire alors que le but était d’ouvrir la galerie à l’international ! », explique Antoine Munch sur son stand consacré aux images spectaculaires de stock-cars signées David de Beyter.
La galeriste Esther Woerdehoff, fidèle de la foire, qui expose des photos de nuit signées de l’Iranien Chervine, a, elle, eu du mal à convaincre son transporteur de livrer les photos à Londres car l’entreprise avait peur d’être bloquée avec son chargement. Mais elle reste philosophe : « Pendant la foire Paris Photo, il y a eu l’élection de Trump, des attentats, des grèves… il y a toujours des imprévus, il faut faire avec. » Le directeur de la foire, Michael Benson, codirecteur avec Fariba Farshad, souligne, lui, qu’une seule galerie a refusé de venir pour cause de Brexit. « Et on a même 20 % de plus de galeries européennes que l’an dernier. Mais on n’est pas sorti d’affaire… Le pire pour Photo London serait un no-deal. »
Par Claire Guillot - lemonde.fr

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