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#France. Violences policières : l'usage des flash-ball à nouveau dénoncé par les #Giletsjaunes

De nombreuses personnes ont été victimes samedi de tirs de lanceurs de balles de défenses (LBD), notamment de flash-ball, utilisées par les forces de l'ordre en marge de l'acte 9 de la mobilisation des Gilets jaunes. L'Inspection générale de la police nationale a d'ores et déjà été saisie lundi sur l'un des incidents, à Bordeaux.
A chaque nouvel acte de la mobilisation des Gilets jaunes, son lot de violences et de victimes. Celui de samedi, l'acte 9, n'a pas dérogé à la règle, même si les autorités ont relevé une baisse du nombre d'incidents et ont compté 208 gardes à vue en France, contre 281 gardes à vue pendant l'acte 8. Le ministère de l'Intérieur a répertorié des échauffourées à Paris, à Bourges, Nantes, Toulouse ou encore Bordeaux. Des Gilets jaunes ont, une nouvelle fois, relevé des violences policières à leur encontre, pointant, une nouvelle fois, la dangerosité des lanceurs de balles de défense (LBD) utilisés par les forces de l'ordre, notamment des flash-ball - du nom de la principale marque qui produit ce type d'arme non létale.

A Bordeaux, un Gilet jaune touché par des policiers qui protégeaient l'Apple store

Les images d'un manifestant frappé en plein visage par un tir de flash-ball dans le centre de Bordeaux ont notamment fait le tour des réseaux sociaux. Sur une des vidéos, diffusée sur les réseaux sociaux et sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, le Gilet jaune, masqué, fuit les forces de l'ordre qui arrivent derrière lui. L'un des policiers le met alors en joue et tire.
Contactée par Libération et France Bleu, la préfecture de Gironde, confirmant l'usage du flash-ball, assure que les forces de l'ordre sont intervenues car des "Gilets jaunes essayaient de casser les vitrines de l’Apple store". Le parquet, cité par Libération, a expliqué le dépôt d'une plainte, non pas contre la police, mais pour des "tentatives de vol avec dégradation".
"Un groupe d'individus avec un profil de type casseurs se trouvait à proximité de l'Apple store, et le gérant a appelé le 17 qui est intervenu", explique encore le parquet. Alors que le Gilet jaune touché était toujours dans le coma, la préfecture a annoncé lundi après-midi la saisie de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Un adolescent a-t-il la victime collatérale de la manifestation à Strasbourg?

Une autre image, filmée à Strasbourg samedi, a choqué : celle d'un adolescent de 15 ans blessé au visage, la joue trouée et en sang. Ce jeune homme, qui ne portait pas un Gilet jaune, a-t-il été touché par un tir de LBD, comme le prétendent de nombreux témoins sur les réseaux sociaux?
Si la préfecture n'a pas souhaité communiquer, la mère de l'enfant a porté plainte lundi matin, selon L'Alsace. "Mon fils n'est pas un casseur, témoigne-t-elle dans ce quotidien. J'ai demandé aux policiers de faire leur enquête pour qu'il soit mis hors de tout ça. Je ne veux surtout pas rentrer dans le débat gilets jaunes-CRS, qui a raison ou qui a tort."
Ailleurs, plusieurs vidéos, mises en ligne sur les réseaux sociaux sans toujours être confirmées par des journalistes ou les autorités, montrent des manifestants touchés au visage par des tirs tendus de LBD ou de flash-ball. Ainsi, à Paris, où avait lieu le plus gros rassemblement (8.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur), au moins deux manifestants auraient ainsi été blessés au visage lors d'affrontements autour de l'Arc de Triomphe et sur les Champs-Elysées. 
En marge du rassemblement de Bourges, où plus de 6.000 personnes s'étaient réunies à l'initiative de deux figures du mouvement Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, deux Gilets jaunes de 17 et 28 ans ont été blessés par des tirs de LBD, selon l'AFP. Les deux victimes avaient tenté d'entrer dans le centre-ville, dont l'accès avait été interdit par les autorités.

Trois journalistes également visés par des tirs venant de la police

A Paris, Pierre Angelergues et Axel Roux, qui couvraient la manifestation pour le site Konbini, ont été touchés par des tirs de LBD samedi après-midi. Ils étaient pourtant équipés de brassards "presse". A La Rochelle, Xavier Léoty, un photographe qui travaille pour l'AFP et Sud Ouest, a, lui, été visé par un tir de LBD samedi soir à la fin de la manifestation, dans la confusion des affrontements entre Gilets jaunes et policiers.
Depuis le début de la mobilisation, l'usage des LBD est régulièrement dénoncé par les Gilets jaunes. Comme l'explique Georges Moréas, commissaire de police honoraire qui tient le blog "Police et cetera" sur le site du Monde, un lanceur de balles de défense est "une arme destinée principalement aux policiers pour qu'ils puissent se sortir rapidement d'une situation dangereuse, en cas de légitime défense".
Les policiers peuvent utiliser cet équipement en dehors de la légitime défense, mais dans des conditions très strictes, qui ont été révélées en mai 2017 par le site d'activistes Taranis News. Ainsi, les policiers doivent respecter une distance minimale de 10 mètres et n'ont pas le droit de tirer au-dessus des épaules ou dans "la région du triangle génital".

Des Gilets jaunes réclament une enquête de l'ONU

A la suite de ces nouveaux faits, une pétition, mise en ligne sur la plateforme change.org, réclame même l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur "les violences policières envers les Gilets jaunes". Le texte, publié dimanche, avait été signé par près de 12.900 personnes lundi à 17 heures.
Sur les réseaux sociaux, les violences policières alimentent les conversations depuis des semaines. Avant l'acte 9, l'IGPN avait reçu près de 200 signalements sur sa plateforme qui permet aux particuliers d'alerter la police des polices de violences policières. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, elle est officiellement saisie de 67 dossiers par l'autorité judiciaire, selon une source policière.
Par ailleurs, une enquête a été aussi ouverte à Toulon après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un commandant divisionnaire donner plusieurs coups de poing au visage à un homme plaqué contre un mur, avant que d'autres policiers s'interposent.

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