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Cinéma: Les Animaux fantastiques 2, baguette tragique

Les Animaux fantastiques. Les crimes de Grindelwald, second volet de la saga simili-harrypotterienne, est aussi ennuyeux que raté. La faute à une grosse flemme hollywoodienne.
Cette semaine, ce sont Les Chatouilles. A voir absolument, ne serait-ce que pour applaudir un film qui tord le cou à l'idée selon laquelle sujet lourd égale film lourd. Eh bien non, la lente reconstruction d'une femme victime d'un pédophile peut s'habiller d'une énergie folle et d'une émotion à juste distance. Mais la semaine n'est pas finie et tiens, voilà que sort le deuxième volet des Animaux fantastiques, sorte d'excroissance de la saga Harry Pottersituée quelques années avant - ici, par exemple, Albus Dumbledore a la belle quarantaine (c'est Jude Law tout de même) lorsque, chez Harry, sa barbe lui tombe sur les pompes. 
Sorti en 2016, le premier volet, très réussi, avait largement honoré le contrat : renouveler l'imagerie potterienne à force d'effets spéciaux et de romanesque féerique. C'est dire si l'entrain était de sortie au moment de voir cette suite qui en annonce une autre. 

Un machin ennuyeux et poussif

Mais qu'est-ce que c'est que ce machin ? Bavard, ennuyeux, poussif, lent. Globalement. L'histoire débute en 1927, au moment où Gellert Grindelwald (Johnny Deppcheveux blancs et rien à jouer) s'évade de sa prison pour emmerder le monde et elle finit, provisoirement, au moment où le méchant se retrouve en Autriche prêt à répandre le mal sur le monde. Allez hop, voilà que s'annonce une bonne grosse analogie au nazisme ; à ce point que cette pseudo-fin fait penser à une scène introductive de Captain America. First Avenger. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette saga fait des appels de la baguette aux super-héros : la bande de Norbert Dragonneau ressemble à une Justice League façon quidditch. C'est con, finalement.  
Le principe, agaçant à faire pousser les comédons, est exactement le même : alterner des scénarios travaillés avec des intrigues qui tirent à la ligne (pourtant signés J. K. Rowling), partant du principe que le public est déjà acquis et qu'il va suivre la saga jusqu'à la fin - le dommage collatéral qu'est la perte mathématique d'un certain nombre de spectateurs est déjà intégré par les comptables des studios. Ça en touchera une aux pontes hollywoodiens sans faire bouger l'autre mais ce n'est pas une raison pour ne pas s'énerver à chaque fois. Ne suis pas contre un coup de baguette tragique pour transformer ce film en dragée de Bertie Crochue goût pourri. 
Par Eric Libiot/lexpress.fr
Les Animaux fantastiques. Les crimes de Grindelwald, de David Yates. 2 h 14. 

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